Surveiller l’adéquation entre l’offre et la demande de main-d’œuvre
Dans l’Est, les besoins en main-d’œuvre d’ici 2030 se chiffreront à 137 000 emplois, soit 110 635 emplois à remplacer, et 26 365 nouveaux emplois. Selon les tendances étudiées et les projections effectuées dans le rapport, il est estimé que « l’offre de main-d’œuvre dans l’Est risque de ne pas être suffisante pour combler les besoins créés d’ici 2030 » (p.5), ce qui pourrait venir créer une tension dans le marché de l’emploi.
Le rapport estime que près de 70% des emplois à combler dans l’Est nécessiteront au minimum un DEP ou des études postsecondaires. On observerait ainsi une demande croissante pour les postes qualifiés dans les emplois qui seront créés dans les prochaines années. En plus de cette hausse dans la demande de main-d’œuvre qualifiée, notons que les institutions académiques prévoient « un futur marqué par un besoin de compétences en technologies de l’information » (p.77). Ainsi, ce sont également les compétences et expertises recherchées qui seront amenées à évoluer d’ici 2030.
Une adaptation qui passe par la collaboration
Ces quelques constats nous amènent à réfléchir sur la nécessité de préparer la relève aux réalités changeantes du marché du travail. Pour ce faire, il sera primordial de s’assurer que les institutions scolaires et les organisations du territoire puissent rester connectées afin de développer des programmes de formation adaptés.
Par ailleurs, étant donné que de plus en plus d’étudiant.e.s sont à la recherche de stages pour intégrer le marché, de nouvelles opportunités de stages devront également faire partie de la stratégie globale qui permettra à la main-d’œuvre de s’intégrer plus facilement et rapidement au marché de l’emploi. Pour ce faire, la collaboration entre le secteur privé et les institutions scolaires revêt une importance capitale.
L’Est, un pôle de formation important
L’est de Montréal se démarque par la présence d’une vingtaine d’écoles de métiers et de centres de formations professionnelles, en plus de compter sur la présence de 5 cégeps publics et de l’Université du Québec à Montréal. Le territoire représente ainsi un pôle de formation professionnelle et technique important dans la région métropolitaine de Montréal, et chaque année, près de 34 000 diplômé.e.s de ces institutions peuvent accéder à une variété d’emploi dans les organisations de l’Est. Évidemment, tous ces diplômé.e.s ne sélectionnent pas nécessairement des emplois dans les organisations du territoire, ce qui fait remarquer la nécessité de proposer des emplois de qualité, aux conditions compétitives, et dans des secteurs en émergence.
Le dernier rapport « Portrait et perspectives du marché de l’emploi de l’écosystème de l’est de Montréal » met également en évidence la présence d’une main-d’œuvre qualifiée dans l’est de Montréal, entre autres en raison de la proportion considérable de travailleur.euses.s hautement diplômé.e.s :
« 57 % de travailleurs dans l’Est détiennent un diplôme collégial ou universitaire, comparé avec le reste de la RMR dont la part équivaut à 59 %. Des travailleurs ayant une formation professionnelle se trouvent légèrement plus nombreux dans l’Est que le reste de la RMR. On y trouve également davantage de travailleurs avec un diplôme d’études secondaires. » (p.4)
Dans ce contexte, comment les organisations, entreprises, et institutions scolaires du territoire pourraient-elles favoriser et optimiser leur collaboration, et ce afin de faire de renforcer 1) la position de l’est de Montréal comme pôle de formation professionnelle d’envergure, mais également 2) le caractère attractif et qualitatif du marché du travail du territoire?