YAM | Plus de murales, de vert et de solidarité dans nos quartiers

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« Y’a QuelQu’un l’aut’bord du mur ? C’est ceux qui gèrent mon éco-quartier ! », vous diront les habitant.e.s de Rosemont–La Petite-Patrie ou Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Mais ce programme n’est qu’un des volets de cette entreprise d’économie sociale, récemment rebaptisée YAM. Verdissement, agriculture urbaine, sensibilisation environnementale, elle a aussi contribué à mettre en place plus de 60 murales dans l’est de Montréal, selon Daphné Mailloux-Rousseau, sa directrice générale.

De l’enlèvement de graffitis à la création de murales

Des murs, YAM en a d’abord nettoyé. Depuis plus de 15 ans, les jeunes adultes qu’elle aide à se réinsérer dans la vie professionnelle parcourent les rues pour enlever les graffitis. Depuis, l’organisme a étendu ses activités avec un objectif : améliorer la qualité de vie dans la métropole, tout en favorisant l’insertion sociale et l’engagement citoyen. Une mission concentrée dans l’Est, où l’organisation est implantée jusqu’à Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, mais sans s’y limiter. « Il n’y a aucune motivation à ce que ça reste le statu quo ; on peut offrir nos services en dehors », précise Mme Mailloux-Rousseau.

Murale réalisée par River June
Ruelle Valet, MHM
Photo : YAM

C’est dans ce cadre élargi que YAM a — entre autres initiatives — continué à prendre soin des murs en mal d’amour à travers la multiplication des ruelles vertes, des projets de végétalisation et de murales.

Pourquoi cette diversification dans l’art urbain ? « Les murales, ça a longtemps été vu comme une mesure préventive aux graffitis », explique Mme Mailloux-Rousseau, qui constate que les motivations des commanditaires – auparavant axées sur la propreté et le sentiment de sécurité – sont aujourd’hui plus artistiques. Elle se réjouit d’ailleurs de l’engouement actuel pour ces œuvres en plein air. « L’an passé notre carnet de commandes de murales a doublé, et cette année il a quadruplé ! ».

Coordination et mobilisation citoyenne

En faisant appel à YAM pour leurs murales, les citoyen.ne.s, commerçant.e.s ou entreprises commanditaires viennent avant tout chercher une expertise. « Faire le lien entre un.e client.e et un.e artiste, les implications légales, fiscales et sécuritaires, ça demande un certain savoir », résume Mme Mailloux-Rousseau.

Portfolio d’artistes, gestion de projet et logistique, YAM les accompagne de bout en bout. Sans oublier la recherche de financement, car « 75 % des projets proviennent d’une mobilisation citoyenne », tient-elle à souligner. Des projets collectifs où certain.e.s habitant.e.s ont même mis la main à la pâte grâce à des ateliers animés par les artistes en cours de réalisation.

La mobilisation citoyenne est une marque de fabrique de YAM, bien visible dans un autre projet artistique en cours. « On a été approchés par la SDC Hochelaga, la Mission 1000 tonnes et l’artiste Benjamin Von Wong pour collecter du plastique auprès des citoyen.ne.s afin de réaliser une gigantesque œuvre d’art pour sensibiliser à la pollution » poursuit-elle. Cette installation, érigée en juin en plein cœur d’Hochelaga-Maisonneuve, prendra la forme d’un robinet géant vomissant 30 pieds du fameux plastique récupéré.

Murale réalisée par Borrris
3363 rue de Rouen
Photo : YAM

Une approche intégrée de l’intervention urbaine

Alors, quelle place pour les murales et l’art dans la revitalisation urbaine ? La directrice de YAM affirme que le potentiel de beauté de nos quartiers est immense, mais avec une définition beaucoup plus large. « Il n’y a pas que l’art qui apporte du beau, même si ça en fait partie. Ça peut aussi être une plantation faite d’une façon tout à fait esthétique, par exemple ». Car selon la philosophie de l’organisme, l’intervention en milieu urbain se doit d’être belle certes, mais aussi écologique et solidaire.

« L’art pour l’art, l’urbanité pour l’urbanité, la plantation pour la plantation, tout ça est éminemment triste si le tout n’est pas plus grand que la somme de ses parties ! » conclut-elle en rappelant qu’il y’a forcément quelqu’un l’aut’bord du mur pour « recevoir » chacune de ces initiatives.

Pour retrouver tous les programmes déployés par YAM, visitez leur site web ou suivez leurs actualités sur leur page Facebook. Vous y trouverez aussi une carte interactive des 60 murales à découvrir lors de vos prochaines balades dans l’Est!


 

Ça se passe dans l’Est est une initiative propulsée par la CCEM avec pour objectif de mettre de l’avant une image économique renouvelée de l’est de Montréal et de promouvoir ses atouts, en plus de contribuer à la diversification de zones commerçantes du territoire. #çasepassedanslest

 

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